Réussir l’entretien en répondant à la question ‘Pourquoi BCG’ ? Explications et conseils

Les statistiques n’ont jamais fait trembler un candidat, mais la question « Pourquoi BCG ? » suffit à désarçonner les plus aguerris. Chaque mot pèse, chaque argument compte, et la moindre réponse standardisée se solde par une fin de non-recevoir. Ici, la précision et la sincérité font loi : une simple déclaration d’admiration ou une flatterie ne franchiront pas la grille de sélection.

Le niveau d’attente varie d’un poste à l’autre, et l’expérience du candidat vient souvent nuancer la grille de lecture du recruteur. Pourtant, ce sont parfois des éléments inattendus, une initiative interne citée, une connaissance aiguisée d’un programme maison, qui font mouche. Encore faut-il s’être préparé autrement que par des révisions de surface. Méthodes peu connues, astuces de structuration, recherche d’exemples concrets : la préparation, ici, ne se limite pas à la théorie.

Comprendre l’enjeu de la question “Pourquoi BCG ?” en entretien

Répondre à la fameuse question ne se limite pas à une pluie d’éloges pour le Boston Consulting Group. Derrière cette simplicité apparente, le piège se referme sur ceux qui se contentent de généralités. Ce que le cabinet veut entendre, c’est une motivation affûtée, une capacité à identifier ce qui distingue le BCG de ses rivaux, McKinsey ou Bain. Il ne s’agit pas d’un simple exercice d’admiration mais d’un test d’alignement entre vos ambitions et l’ADN du cabinet.

La meilleure approche consiste à structurer sa réponse autour de ses propres choix, à montrer ce qui, dans votre parcours, résonne avec la culture et les modes de fonctionnement du BCG. Plusieurs axes peuvent servir de colonne vertébrale :

  • Mettre en lumière votre curiosité pour la variété des missions : transformation digitale, stratégie RSE, restructurations… autant de défis qui exigent une agilité intellectuelle constante.
  • Souligner l’environnement d’apprentissage permanent offert aux consultants, avec des dispositifs de formation avancés. Ce facteur distingue le BCG dans un univers où la progression rapide est attendue.
  • Insister sur la culture d’excellence, l’esprit de mentoring, l’accès direct à des clients majeurs du CAC 40 ou du SBF 120. Ce tissu relationnel dense donne corps à une expérience professionnelle hors norme.

Les recruteurs ne s’y trompent pas : ils attendent une parole incarnée, nourrie d’exemples précis. Citer une étude récente du BCG ou une initiative marquante du cabinet ancre le propos dans le réel. Le recrutement en conseil ne vise pas à dénicher le meilleur réciteur, mais le candidat capable de tisser un lien authentique entre son histoire et la mission du cabinet. Chaque entretien devient la scène où prouver que vos envies et la trajectoire du BCG peuvent s’accorder.

Les différents types d’études de cas rencontrés en conseil en stratégie

L’entretien en conseil s’articule presque toujours autour d’une étude de cas. Les cabinets MBB, BCG en tête, misent sur la diversité : aucun format unique, mais une mosaïque d’exercices pour jauger la rigueur, la logique et le sens pratique des candidats. L’éventail est large, du classique market sizing à l’analyse de stratégies de croissance, sans oublier des sujets de transformation opérationnelle ou d’organisation interne.

Les market sizings reviennent fréquemment. Ce format met le raisonnement à l’épreuve : comment estimer la taille d’un marché à partir de presque rien ? Il faut construire l’argumentaire étape par étape, tout en explicitant chaque hypothèse. D’autres études de cas plongent dans l’évaluation de la rentabilité d’une gamme de produits, le lancement d’un nouveau service ou la refonte d’une filiale. Là, le candidat navigue entre modélisation financière, analyse des segments clients et stratégies de réduction des coûts.

Dans nombre de situations, la structure MECE (Mutually Exclusive, Collectively Exhaustive) règne en maître. Elle impose une analyse exhaustive, sans redondance, et reste une référence chez les consultants. D’autres cas, plus ouverts, testent la capacité à sortir du cadre, à réagir face à l’imprévu, à faire preuve de créativité et de priorisation.

Quel que soit le format, la ligne directrice est la même : le cabinet attend un raisonnement structuré, ancré dans la réalité économique, et une posture de consultant capable d’appréhender les enjeux concrets de l’entreprise. L’entretien révèle autant la maîtrise des outils que l’attitude face à la complexité du réel.

Comment préparer efficacement ses réponses pour le BCG ?

Au BCG, il ne suffit pas de maîtriser des frameworks ou de connaître les tendances du secteur du conseil. Votre préparation doit s’appuyer sur votre histoire : chaque réponse doit résonner avec votre parcours, sans se perdre en formules toutes faites. C’est ce lien personnel, ancré et assumé, que cherchent les recruteurs.

La préparation d’un entretien en stratégie demande une organisation minutieuse. Dès la rédaction de la lettre de motivation, prenez le temps de clarifier vos arguments. Cette réflexion initiale affine le discours, éclaire les choix et permet de relier vos ambitions à la singularité du BCG et des autres MBB. Pour convaincre, alimentez votre propos d’exemples issus de vos études ou expériences : pilotage de projet, animation d’équipe, prise d’initiative, chaque anecdote vaut plus qu’une formule.

Voici quelques pistes concrètes pour structurer et personnaliser votre préparation :

  • Approfondissez la connaissance du BCG : découvrez ses méthodes, son positionnement sur certains secteurs, et ses engagements en faveur de l’innovation.
  • Assurez-vous de la cohérence entre votre projet professionnel et la proposition du cabinet. Les recruteurs valorisent une trajectoire réfléchie, pas le hasard ou l’opportunisme.
  • Affinez une argumentation nuancée, adaptée à votre histoire, loin de tout discours convenu.

Certains choisissent de se faire accompagner : coaching individuel, plateforme lastep.io, ou conseils personnalisés par des experts comme David Cukrowicz. Ce type d’accompagnement permet de faire émerger vos atouts, de renforcer vos soft skills, et d’obtenir un retour franc sur votre posture ou l’efficacité de vos messages.

Femme en entretien dans un café cosy et détendu

Exemples concrets et astuces pour marquer les esprits face aux recruteurs

Pour une réponse qui frappe, rien ne vaut le récit d’expériences précises. Imaginez un candidat ayant piloté une mission de gestion de projet chez Goldman Sachs : il pourra expliquer comment il a su évoluer dans un environnement exigeant, tout en mettant en avant la transversalité et la complexité des missions, des situations directement comparables à ce qui attend un consultant en stratégie. Citer une collaboration avec une équipe internationale ou un projet de private equity illustre l’ampleur des défis relevés, parfaitement en phase avec l’étendue des interventions du BCG.

Autre piste : mentionner un article percutant lu dans la Harvard Business Review, ou relier une réflexion sur la matrice BCG à une expérience vécue, comme une mission de transaction services chez Rothschild ou Lazard, ou un passage en M&A chez Morgan Stanley. Les candidats issus de cursus comme HEC, ESSEC ou ESCP peuvent valoriser une étude de marché menée au sein de leur école. Ce croisement entre théorie et pratique révèle une curiosité intellectuelle et une capacité à relier concepts et action.

Voici quelques idées d’angles à privilégier pour illustrer vos réponses et convaincre le recruteur :

  • Mettez en avant les succès collectifs : un projet mené avec succès lors d’un échange universitaire à l’étranger, ou une expérience en junior entreprise, démontre adaptabilité et esprit d’équipe, deux qualités très recherchées chez BCG.
  • Décrivez une initiative que vous avez prise dans un contexte incertain, pour montrer votre capacité à innover quand le cadre vacille.

Ce qui compte avant tout, c’est la sincérité et la pertinence des exemples choisis. Inutile de multiplier les anecdotes : sélectionnez-en deux ou trois qui font sens au regard de la culture du BCG, de ses valeurs de leadership et de réussite collective. Le cabinet attend des candidats qu’ils sachent relier leur histoire à l’aventure BCG, à chacun de trouver la tonalité juste pour laisser une trace durable.